En mai 2018, le RAG devient PRAG, et se transforme en Plateforme Territoriale dAppui dAlsace, assurant un appui aux professionnels et tout particulièrement aux médecins traitants dans le cadre de parcours complexes, quelque soit lâge, la pathologie ou le handicap du patient. Écoutez Monsieur, vous avez des calculs à la vésicule, il faut aller voir là. Donc cest nous qui avons posé le diagnostic. Cest que là, on le pose pas. Le docteur Synérèse décrit très bien ce sentiment dillégitimité qui entraîne un comportement de désengagement face à la prescription: Bon ben si linstitutrice demande un bilan je prends un papier et je lui donne, hein! Que voulez-vous que je fasse? Donc je sers de juste je suis juste là pour faire une démarche administrative! Qui na pas beaucoup dintérêt, mais bon Faut remplir ce papier je remplis Rires. Cest alors les représentations dune profession qui vont être matérialisées et acceptées dans les pratiques de tous les acteurs qui interagissent avec elle. Dans le cas de la médecine ce phénomène se traduit par la médicalisation de faits extérieurs au purement médical sur lesquels les médecins vont prendre le pouvoir en les acceptant dans leurs compétences………………………………………………..68-Suite à cela, quel regard portez-vous sur notre pratique Informations santé : Conventionné Secteur 1, Carte vitale acceptée Banque des Territoires 2020. Tous droits réservés. Le financement est assuré par des partenaires qui pourront associer leur logo sur les documents édités et tenir un stand dinformation à destination des participants. Cette organisation qui tourne fort bien convient parfaitement au Dr Laëtitia Gimenez, et ce dautant quelle partage son temps avec un poste de chef de clinique des universités enseignante-chercheuse à la Faculté de médecine de Toulouse. On serait tenté de lui dire quelle a été gâtée par la vie en sinstallant rapidement là où elle voulait être, en faisant ce quelle voulait faire. Mais elle ne lentend pas ainsi : Cest vrai, explique-t-elle, je suis un exemple vivant de ce qui peut bien se passer. Pour moi, cela na pas été le parcours du combattant. Jai rencontré les bonnes personnes au bon moment. Les circonstances, le réseau ont fait beaucoup pour cette installation. Mais comme tous mes jeunes confrères, jai dû affronter les tracas administratifs. Les formalités avec la Sécurité sociale, la CARMF, lURSSAF, lOrdre des médecins, sont contraignantes. Néanmoins, comme javais milité dans des mouvements syndicaux, jétais au fait de ce quil fallait faire ; et les organismes dédiés fonctionnent plutôt bien dans notre région, ce qui nest pas le cas partout! Une question à ce propos: jusquoù informer les patients des conséquences des dépistages quon leur propose? À ce stade, il ny a pas de consensus sur la question. Cela reste un débat important entre professionnels et patients. Une impossible neutralité à questionner…………………………………….31 Le fait dinterroger des médecins généralistes nous a aussi confrontées à une difficulté supplémentaire : il a fallu nous adapter à notre population en réalisant des entretiens dune durée variable : entre vingt minutes et une heure trente. Faute de temps, il nous a parfois été difficile daborder tous les thèmes qui nous intéressaient, ou il nous est arrivé Réservation dune consultation vidéo avec un autre praticien Léquipe scientifique de lARMP a tout dabord identifié les situations cliniques en médecine générale justifiant dune fiche. Ce sont ainsi plus de 200 situations pratiques rencontrées au cabinet qui ont été listées. Afin de contourner ce rival étranger nous avons observé au cours de notre enquête une tendance à déplacer lorthophonie hors du champ du médical. En effet, en assimilant la prescription orthophonique à une formalité administrative comme la délivrance de certificat elle entre dans les tâches dévalorisantes et chronophages qui participeraient à la déqualification de la médecine générale et seraient donc légitimement désinvesties. Aussi, les prescriptions délivrées dans le cadre dune plainte provenant de lécole semblent dénigrées dans le discours dun certain nombre de médecins afin de ne pas entraver leur image de soi. De la même manière, dans les représentations de ces médecins généralistes, le paramédical autonome ne serait plus en concurrence avec lui du fait de son éloignement du domaine médical. Enfin, cette négation des indications orthophoniques serait un moyen de remettre en cause lexpertise des spécialistes qui ont établi que les réalités problématiques que traitent les orthophonistes relèvent désormais du domaine du médical. En revanche, les indications dorthophonie pour troubles neurologiques ou O.R.L, quand elles sont pratiquées, sont systématiquement valorisées, le médecin généraliste précédant alors le spécialiste se sent investi dans le traitement. Ce qui rejoint nos observations sur la nécessité dun partage dinférences, dun langage commun pour contrôler le soin prescrit et se sentir valorisé dans sa prescription. Cette tendance nous amène à concevoir la négation du groupe comme une défense vis-à-vis dun étranger potentiellement menaçant pour son territoire dexercice quil sent en danger puisque les autres acteurs du secteur médical linvestissent de part et dautre. Je veux dire, de façon très ciblée, la collaboration au sens de Sarradon nétant pas possible sans cette rencontre entre les partenaires de soin. Cependant, lactivité libérale et les contraintes développées plus haut rendent cette rencontre impossible, en cela la plupart des médecins nosent pas la concevoir, comme le docteur Hyperbate qui nous livre en fin dentretien : Enfin, évidemment, lidéal se serait davoir plus déchanges directs! Mais je limagine pas parce que cest pas possible!. Ce sentiment didéal inatteignable est présent chez un certain nombre de médecins chez qui on dénote un certain regret dune forme dexercice institutionnel comme chez le docteur Parataxe qui résume en ces termes : Donc si tu veux, si on voulait, comme tu dis chez les Bisounours, on pourrait se faire une réunion comme ça une fois par an ou par patient ou par je sais pas comment, pour faire une concertation médico-paramédicale. Cependant, chez certains médecins, ce type dexercice est possible et appliqué dans la mesure de ce que permet le réseau libéral comme en témoigne le docteur Catachrèse : de se rencontrer de temps en temps quand on a des patients difficiles, ça arrive parfois, non, jai jamais eu dorthophonistes qui ont fait des blocages ou des vetos disant non, cest moi, cest mon domaine cest jamais arrivé donc je pense que déjà dans la formation, la formation se fait beaucoup dans des centres, donc létat desprit pluridisciplinaire existe déjà à la base cest pas comme dans dautres professions où on peut être vraiment coupés les uns des autres tout le temps et être obligés davoir des relations de hiérarchie entre nous cest pas le cas avec lorthophonie, en tout cas moi je le vis pas comme ça.. Dans de rares cas un vrai travail de coopération pourra alors se mettre en place de manière ponctuelle, ce qui fait naître une nouvelle problématique, plus profonde, au manque de lien constaté par les acteurs. LAssociation de la Médecine Générale du Roannais AMGR est née des suites du travail de thèse en médecine générale soutenue en décembre 2010 par le Dr Benoit Otton. Par le service de médecine du travail pendant une durée pouvant aller jusque 40 ans pour Les aléas du travail de terrain comme limites à notre étude……………………….72 This website is using a security service to protect itself from online attacks. The action you just performed triggered the security solution. There are several actions that could trigger this block including submitting a certain word or phrase, a SQL command or malformed data. Morin, E 1966. Linterview dans les sciences sociales et à la radio-télévision. Communications, n7, 59-73. Si lopportunité de rencontrer des orthophonistes ne sest pas présentée pendant leurs périodes de stage, les médecins généralistes ont pu aborder des notions liées à lorthophonie au cours de formations postuniversitaires ; Le docteur Stichomythie explique : Javais fait une formation sur lautisme ya pas très longtemps donc du coup on en a parlé un petit peu et puis javais fait aussi les troubles de apprentissages des enfants, de zéro à six ans là, donc là, on en avait aussi pas mal parlé, après cest des formations en général qui se font sur deux jours, donc on parle effectivement de tout ce qui est problème de dys-mais y a aussi tout ce qui est les T.D.A.H, les, donc après cest vite englobé dans des tas de trucs ; Elle continue : Cest trop léger, enfin cest vraiment très léger! Cest, vraiment, nous on est un peu axés dans le dépistage et si y a le moindre doute, orthophoniste quoi. Dans le même sens, le docteur Homéotéleute nous dit : Jai fait des mini formations mais cest encore pas assez pour pouvoir être efficace rapidement, comme je vois beaucoup de gamins, jaurais envie dêtre efficace rapidement quoi. Accompagné par Dr Elisabeth Griot, médecin généraliste et engagée auprès de Médecins sans frontières Modéré par les Docteur Yannick SCHMITT et Julien RICHARD Il faut reconnaitre que la preuve de la validité des résultats napparaît pas toujours immédiatement dans le cadre de recherche qualitative, mais la cumulativité des résultats dans la durée permet dapporter un gage de confiance au chercheur. De plus, la saturation des modèles constitue lun des outils internes aidant à tester la validité des faits énoncés : il sagit du moment où, au cours de la recherche sur le terrain les dernières données collectées napprennent plus rien ou presque, elles ne font que confirmer les grandes lignes, présider des points de détails.
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